Après le krach boursier du 12 mars, les SIIC stabilisent leurs cours.
Ce n’est certes pas le beau temps après la tempête, tout au plus une accalmie, mais les sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) ont réussi, cette semaine, à enrayer l’effondrement de leurs cours causé par le krach boursier du jeudi 12 mars dernier. À l’instar des places boursières mondiales, la valeur de leur titre a en effet chuté suite à la crise sanitaire du nouveau coronavirus, qui a conduit bon nombre d’États et de régions dans le monde à imposer un confinement plus ou moins global des populations, recommandant très fortement le télétravail, et fermant la majorité des lieux publics, dont les centres commerciaux et les commerces non essentiels. Après le choc de la semaine passée, et l’inévitable baisse du début de semaine, les cours semblent s’être stabilisés.
Les foncières de commerce reprennent des couleurs
Foncières cotées les plus impactées sur leurs cours par le Covid-19 pendant les deux premiers jours de la crise, Klépierre et Unibail-Rodamco-Westfield (URW) ont limité la baisse dès mercredi 18 mars. Le cours de la première a chuté de plus de 30 % au plus fort de la crise, mais est remonté à 19,31 €/action ce vendredi 20 mars, ce qui ne représente plus qu’une baisse de 7,5 % par rapport à son cours d’avant krach. Le cours de la seconde, qui a perdu 44,1 % ce mercredi, a entamé son rattrapage plus réservé en milieu de semaine, pour limiter la baisse à 24,91 % aujourd’hui. Carmila et Mercialys suivent le même chemin avec une reprise débutée mercredi 18, qui leur permet de ne perdre que, respectivement, 21,31 % et 26,87 % aujourd’hui par rapport à l’avant-crise, contre un pic de chute qui frôlait les 40 % pour les deux il y a trois jours. Frey profite toujours de sa faible liquidité pour contrôler son cours mais Altarea Cogedim, tout d’abord moins impactée que les autres SIIC grâce à son profil multi-métiers, est, ce vendredi, celle qui accuse la plus grande baisse parmi les foncières de commerce (-30,24 %).
À moindre chute, reprise plus lente
Touchées moins directement que leurs consœurs spécialisées dans le commerce, les SIIC de bureaux ont mieux résisté à la chute des marchés, mais leurs cours baissaient tout de même jusqu’à ce mercredi 18. Dès lors, Cegereal, Société de la Tour Eiffel, MRM ou encore Foncière Inea, dont les cours chutaient entre 10 % et 20 % au pic de la crise, limitent la chute entre 2 % et 15 % ce vendredi 20. Société Foncière Lyonnaise, qui a perdu 20,26 % depuis le krach boursier, ne freine sa baisse, timidement, que depuis ce jour. Bien plus impactées que les foncières susmentionnées, Covivio – qui a la double peine d’être exposée à l’hôtellerie et à l’Italie – et Gecina perdaient respectivement 51,22 % et 36,09 % au plus haut de la crise, avant de faire remonter leurs cours en milieu de semaine, pour limiter la baisse à 36,65 % et 30,06 % ce vendredi 20. Si, en bourse, l’immobilier n’a pas forcément été moins impacté que les autres secteurs, il a toutefois le bénéfice de confirmer l’augmentation de ses cours plusieurs jours de suite, là où le CAC 40 n’enchaîne pas encore deux jours successifs de hausse.