Six ans après avoir posé ses valises au 11 Crillon, dans le 4e arrondissement de Paris, Michel Ohayon a quitté cet hôtel particulier de style Second Empire de 1 500 mètres carrés. Acquis en 2018 par l'homme d’affaires à la tête de Financière immobilière bordelaise (FIB) – structure placée en redressement judiciaire –, cet immeuble a récemment rejoint, selon L’Informé, le patrimoine de Michael Egorov. L’entrepreneur russe, à la tête de Curve Finance (crypto) a débloqué un montant de 32 M€, quand Michel Ohayon se l’offrait 17,9 M€ en 2018. Parmi les curiosités de cet hôtel particulier d’une dizaine de chambres : un ascenseur pour voitures, un tunnel sous-marin menant au hammam et au jacuzzi et un escalier monumental sous une verrière, ainsi qu'un patio avec toit vitré ouvrant. « Michael Egorov, et sa compagne Anna Egorova ont mis la main sur ce petit bijou (…) via la SCI 11 Crillon qu’ils contrôlent à 100 %. La société en question étant, elle-même, détenue par une Fondation logée au Liechtenstein », précisent nos confrères de L’Informé.
Un patrimoine conséquent à Bordeaux…
Michel Ohayon – qui s’est constitué un empire conséquent dans le real estate au fil des années – possède plusieurs actifs dans l’Hexagone. Dans son fief bordelais, il détient notamment le 5* InterContinental Bordeaux - Le Grand Hôtel (130 clés) et le (très) value-add 15 place Gambetta – un trophy asset connu pour avoir été le flagship bordelais de Virgin Megastore jusqu’en 2013. Ici, l’homme d’affaires porte, depuis une décennie, un projet d’hôtel haut de gamme estimé à 100 M€. En octobre dernier, la presse locale se faisait le relais d’un rendez-vous du fondateur de la FIB avec l’édile de Bordeaux, Pierre Hurmic, lequel faisait savoir que « beaucoup de contrevérités ont été dites sur le sujet ». En outre, la mairie a demandé l’arrêt des travaux lancés en septembre, en raison de permis de construire caduques ou refusés. Sur cette même place bordelaise, Michel Ohayon détient les numéros 20-21 et le pied d’immeuble du 36 place Gambetta. Sans oublier les actifs situés aux 3 et 6 rue du Docteur Charles Nancel Penard.
S’il n’est pas chose aisée de remonter l'ensemble du patrimoine immobilier de Michel Ohayon à Bordeaux, en mars 2022, ce dernier s’est délesté du pied d’immeuble du 34 Cours de l’Intendance, auprès de La Française Real Estate Managers (REM) et sa SCPI Épargne Foncière. Cet actif prime de 850 mètres carrés, où se love Tommy Hilfiger, s’est transacté 10,94 M€, soit près de 13 000 €/m2. En homme d’affaires bordelais qui se respecte, Michel Ohayon ne pouvait pas ne pas s’offrir un vignoble. C’est chose faite en 2017 avec la signature de la majorité des parts du château Trianon, cru classé de Saint-Émilion de 14,5 hectares. L’ambition du fondateur de la FIB ? Réaliser un grand cru et développer le pendant girondin du Waldorf Astoria Versailles-Trianon Palace qu’il détient dans l’ancienne cité royale. Sept ans plus tard, ce complexe hôtelier est toujours à l’état de projet, comme le spa et le bistrot gastronomique qui doivent le compléter.
… et des hôtels aux abords de Paris
À proximité de la capitale, Michel Ohayon possède de fait le Waldorf Astoria Versailles-Trianon Palace, un 5* de 199 chambres situé dans la cité royale acquis en 2014 auprès d'Hospitality Investment Versailles, entre 130 et 150 M€. L'autre établissement emblématique de son portefeuille est le Sheraton Roissy-Charles-de-Gaulle, seul hôtel situé dans l'enceinte de l'aéroport (dans le terminal 2). Comme révélé par CFNEWS IMMO l’an dernier, l'homme d'affaires a tenté des mises en vente de certains de ses actifs. À ce jour, aucune approche avec des investisseurs ne s’est concrétisée (lire ci-dessous).