Edmond de Rothschild REIM lance une nouvelle offre de dette immo.
Edmond de Rothschild donne un nouveau coup d’accélérateur dans le real estate, qui plus est dans la dette immobilière. La maison d’investissement familiale, au nom de sa branche Edmond de Rothschild REIM – issue de la fusion de ses trois sociétés de gestion du secteur début 2020 (lire ci-dessous) –, a levé en décembre dernier une enveloppe globale de 250 M€ pour sa nouvelle stratégie de dette immobilière, auprès de plusieurs investisseurs institutionnels internationaux. Le gérant injecte également un ticket dans le cadre d'un alignement d'intérêts, de même que l'équipe de gestion. Ces capitaux se répartissent entre deux véhicules distincts, d’un côté Edmond de Rothschild European Real Estate Debt (EdR Ered) qui récolte 70 M€, et de l’autre, un fonds structuré pour le compte d’un groupe d’assurance allemand à hauteur de 180 M€. Le premier des deux entend distribuer entre 4 et 5 % par an, pour un rendement total net d’environ 8 %. Il prévoit par ailleurs d’atteindre, au total, une taille de 300 M€ d'ici à 2022/2023.
La dette au sens large
Pilotée par Ralf Kind, responsable dette privée immobilière depuis l’automne 2019 (lire ci-dessous), cette stratégie va s’appuyer sur l’expertise des équipes dédiées basées à Francfort, en Allemagne. « En tant que prêteur alternatif, nous pouvons fournir aux emprunteurs des solutions de financement flexibles à partir d’une source unique efficacement et en temps voulu », avance-t-il. Les deux véhicules, aux profils de risque/rendement complémentaires, pourront co-investir ensemble, avec des ratios de l’ordre de 70 à 80 %. Ils se gardent d’ailleurs la possibilité d’intervenir au-delà des 80 % de LTV sur des opérations spécifiques. Visant l’Europe, et notamment l’Allemagne, la France, le Benelux, la Scandinavie, l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni, les fonds offriront aux emprunteurs des produits de dette flexibles, de la senior à la subordonnée, en passant par la junior et la mezzanine. « Nous ne sommes entravés par aucune position de prêt préexistante au Covid-19 », conclut Ralf Kind, traduisant ainsi la jeunesse de ses fonds comme un avantage.