
Hestia IM poursuit ses emplettes dans la pierre core+ parisienne. La boutique d’investment management lancée à l’automne dernier par le tandem Emmanuel Schreder/Claude Cayla vient de réitérer le 23 Taitbout, dans le 9e arrondissement de la capitale, après une promesse de vente signée dans les derniers jours du millésime 2024, un dossier piloté par Enoma et JLL. Ici, Hestia IM flèche 33 M€ – soit plus de 13 100 €/m2 pondérés – pour le compte de plusieurs co-investisseurs réunis via une structure dédiée, dont Sylvain Fargeon, privé qui s’est illustré l’an dernier par la vente de la boutique du 17 Sèvres à son occupier, Hermès, pour 300 M€. Le 23 Taitbout, qui était détenu par CNP Assurances et géré par AEW, recèle de 2 653 mètres carrés bureaux/retail. Datant du début du XXe siècle, l’immeuble affiche complet avec quatre locataires, dont le plus célèbre n’est autre que le Club Haussmann, boîte de nuit opérée par Paris Society Events, occupant 902 mètres carrés entre le sous-sol, le rez-de-chaussée et le premier étage. Parmi les autres dossiers récemment réitérés par Hestia IM : le 134 Faubourg Saint-Honoré. Ici, l’investment manager déploie légèrement plus de 22 M€ auprès de Pimco Prime Real Estate, qui lâche un actif mixte de 1 810 mètres carrés. Pour mémoire, l’appel d’offres sur cette adresse parisienne avait récolté une vingtaine d’offres – dont celles du groupe Weiss, de S2i Partners et de Patrimoni. Rappelons aussi qu’en décembre dernier, Hestia IM a finalisé la signature du portefeuille Pasteur (cinq actifs pour 9 640 m2 et 4,7 M€ de loyers annuels), moyennant entre 100 et 110 M€ et un yield proche de 4,3 %, pour le compte du privé parisien Sylvain Fargeon.
Des promesses signées aux 37 Bergère et 41-43 Varenne
À ces quelque 50 M€ déployés entre les 23 Taitbout et 134 FSH, les équipes d’Emmanuel Schreder et Claude Cayla ont ciblé trois autres immeubles core+ à Paris intramuros, pour un montant d’une cinquantaine de millions d’euros. Tout d’abord, Hestia IM est passé par la case promesse de vente au 37 Bergère, dans le 9e arrondissement. Détenu depuis un quart de siècle par La Française REM – au nom de sa SCPI Selectinvest –, cet actif bureaux/retail de 1 610 mètres carrés 100 % loué était proposé au marché depuis plus d’une petite année par le duo de brokers CBRE/Savills. C’est finalement le conseil Enoma qui apporte l’offre d’Hestia IM sur cette pièce tertiaire. De sources concordantes, l’investment manager investit ici 17 M€ (> 10 000 €/m2) – soit le prix mandat fixé par le cédant –, au nom de plusieurs co-investisseurs, dont Sylvain Fargeon. En 2000, La Française REM déployait ici 3,1 M€.
Ensuite, l’investment manager enjambe la Seine, pour signer une promesse de vente au 41-43 Varenne, dans le 7e arrondissement. Cet hôtel particulier 100 % vacant d’environ 860 mètres carrés de bureaux – bénéficiant d’un jardin et d’une terrasse, pour un total de 367 mètres carrés – est actuellement proposé sur le marché locatif, pour un loyer facial de 650 €/m2/an. Selon nos sources, ce dossier circulait depuis plusieurs années sur la place parisienne pour 11 M€ et avec pour cédant la famille Holder. L’ambition ici d’Hestia IM : repositionner l’immeuble sur un segment très haut-de-gamme. Toujours sur la rive gauche parisienne, les équipes d’Emmanuel Schreder et de Claude Cayla sont sous exclusivité sur un ensemble résidentiel.
Le crédo de la création de valeur
Depuis 2024, Hestia IM s’illustre sur le marché du real estate tricolore sous le prisme de la création de valeur, à travers trois verticales – le résidentiel, notamment en bloc, le retail sur les artères n°1/1Bis et le bureau avec une approche ciblée sur le repositionnement d’actifs. « Dans un contexte marqué par l’incertitude et la volatilité, notre stratégie repose sur une approche sélective et créatrice de valeurs pour nos investisseurs, illustrent Claude Cayla et Emmanuel Schreder. Les récentes opérations initiées et conclues par les équipes démontrent une nouvelle fois notre expertise permettant d’identifier des opportunités à fort potentiel de revalorisation en ciblant des emplacements stratégiques. Nous restons convaincus que, même dans un contexte difficile, l’immobilier demeure un levier de performance à condition d’adopter une approche agile, fondée sur l’anticipation des mutations du marché et les attentes des utilisateurs. »