En 2019, la Métropole Européenne de Lille (Mel) retenait le groupement formé par Vinci Immobilier et BNP Paribas Real Estate pour repenser l'emprise foncière de 3 hectares sur laquelle était érigée son ancien siège. L'objectif : y développer un nouveau quartier, intégrant 280 logements (libres et sociaux, dont une partie en bail réel solidaire), 67 000 mètres carrés de bureaux et 2 000 mètres carrés de services et de commerces. Deux signatures viennent de donner le coup d'envoi de l'ambitieux programme, connu sous le nom de Metropolitan Square. Le 11 septembre dernier, la Mel a finalisé la cession de son ancien siège de la rue du Ballon auprès des deux promoteurs, pour 95 M€ (soit près de 3 200 €/m2). Dans la foulée, le groupement a signé la première vente en l'état futur d'achèvement (vefa) de ce programme, portant sur un immeuble de bureaux de 11 741 mètres carrés (SDP), dédié à « un grand utilisateur national », à l'identité non dévoilée. Selon nos informations, il s'agit de RTE, qui est aussi l'acquéreur de ce bâtiment G, valorisant cet actif aux niveaux actuels du prime lillois, à savoir autour de 4 500 - 5 000 €/m2.
Remontée des taux
Revêtu de brique, ce bâtiment doit constituer la porte d’entrée du nouveau quartier, qui compte 8 000 mètres carrés d’espaces paysagers. Il est conçu par les cabinets d’architecture Manuelle Gautrand, Saison Menu Architectes Urbanistes et O architecture, et multi-certifié (HQE Bâtiment durable, BREEAM, Wired Score, NF HQE Habitat, produit Biosourcé). La vefa sur cet immeuble de bureaux est la deuxième plus importante acquisition finalisée à Lille cette année, après celle réalisée par Atland Voisin et MyShareCompany. Ensemble, ils ont signé pour 18,5 M€, le bâtiment B1 (5 700 m2 SDP) de l’opération Hope (photo ci-contre) située sur le site de La Borne de l'Espoir à Villeneuve d'Ascq, dont la majorité des surfaces est pré-louée à Enedis. Mais la remontée des taux directeurs et le repricing des investisseurs pèsent sur le marché lillois, comme ils impactent toutes les régions de l'Hexagone. Plusieurs vefa se négocient actuellement sur le territoire de la métropole, mais à des taux de rendement qui tournent désormais autour de 5 et 6 % pour le prime d'Euralille, et entre 7 et 8 % pour le seconde main des marchés périphériques. D'après les prévisions des brokers, la métropole pourrait atteindre un volume d'environ 250 M€ investis d'ici la fin de l'année.