Les foncières cotées réussissent à stabiliser leur cours après le krach du 12 mars.
Le secteur immobilier est, depuis le début de la crise sanitaire d’une ampleur inédite que connaît le monde, touché de plein fouet par la pandémie, mais aussi et surtout par les mesures drastiques mais nécessaires instaurées aux quatre coins du monde. Aujourd’hui, plus des deux tiers de la population mondiale est confinée chez elle, traduisant ainsi le contexte économique morose à travers le globe, où les commerces non essentiels et les centres commerciaux sont appelés à garder leur rideau fermé, et où les bureaux sont désertés par des collaborateurs appelés à télétravailler. Tant de mesures qui, ajoutées aux demandes de suspension de loyers, composante largement majoritaire du chiffre d’affaires des sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC), vont jouer sur les résultats du premier semestre de ces dernières (lire ci-dessous).
Klépierre retrouve sa valeur pré-krach avant de retomber
Du côté des SIIC spécialisées dans le commerce, la tendance montre globalement une reprise des cours à partir du mercredi 19 mars (voir les infographies à la suite), un phénomène visible pour Unibail-Rodamco-Westfield, Carmila, Mercialys ou encore Klépierre. Cette dernière a même réussi à retrouver sa valeur d’avant krach en début de semaine (+21 €/action), avant qu’une correction ne fasse rechuter son cours à 18,47 €/action ce vendredi. Globalement, cette correction des cours du mercredi 25 mars est également visible chez les autres foncières cotées, mais elle leur permet pour autant de conserver une certaine hausse de valeur en comparaison du creux au pire de la crise. Le cours de Frey, au flottant restreint, évolue en dents de scie entre le 17 et le 23 mars, mais s’est dès lors stabilisé à 32,8 €/action, lui permettant ainsi d’accuser une baisse limitée (-5 %) depuis le krach. À titre de comparaison, URW a perdu 40 % depuis l’effondrement du 12 mars, la plus forte baisse du secteur devant Altarea Cogedim, qui a perdu 29 % (le cours est stabilisé entre 117 et 118 €/action depuis mercredi).
Covivio perd 29 % en dix-sept jours
Impactés plus indirectement par le nouveau coronavirus, les cours des SIIC spécialisées dans le bureau chutaient également jusqu’au mercredi 19 mars, avant de remonter au fil des jours. Foncière Inea tire son épingle du jeu depuis le krach, en ayant perdu un petit 3 % au total. Cegereal lui emboîte le pas (-8 %), mais il faut ensuite s’intéresser à Société Foncière Lyonnaise (SFL) et Société de la Tour Eiffel (SFL), qui perdent 12 % chacune au cours des dix-sept derniers jours. Gecina, de son côté, peut se targuer d’avoir atteint ce vendredi son plus haut niveau de valeur depuis la reprise (127,7 €/action, contre 93,9 €/action au creux, et 148,6 €/action la veille de l’effondrement des bourses), alors qu’une légère correction s’est effectuée chez les autres SIIC de bureaux, à l’instar des commerces. La foncière dirigée par Méka Brunel enregistre une baisse de son cours de 14 % depuis le krach, alors que Covivio reste celle qui affiche la plus forte baisse parmi ses consœurs, en perdant 29 % au cours de la même période.