Les Hôtels du Roy, le pôle qui intéresse particulièrement Colony Capital et AccorHotels
La date limite de remise des lettres d'intention était fixée au 29 janvier. D’après nos informations, cinq candidats ont déposé une offre : AccorHotels/Colony, Paris Inn/Pimco, Lone Star, Tikehau, ainsi qu'un fonds britannique.
Une première grande étape a été franchie lundi dernier pour débloquer l’un des plus complexes dossiers jamais ouverts dans le monde de l’hôtellerie. Le 29 janvier dernier était la date limite donnée aux repreneurs potentiels du groupe Maranatha, pour qu’ils remettent leurs lettres d’intention pour une offre de reprise globale du groupe. C’est cette solution qui serait aujourd’hui privilégiée pour sortir le cinquième hôtelier français de l’impasse dans laquelle il est tombé depuis sa mise en redressement judiciaire par le tribunal de Marseille en septembre dernier (lire ci-dessous). Selon nos informations, le groupe fondé et présidé par Olivier Carvin serait valorisé entre 400 et 500 M€, ce qui limite le nombre de candidats à sa reprise. Ils ont néanmoins été nombreux à remettre une lettre d'intention, mais seuls cinq ont été retenus pour le deuxième tour. D’après nos sources, il s’agit du tandem formé par AccorHotels/Colony, de celui formé par Paris Inn/Pimco, de Lone Star, du fonds Tikehau et d'un fonds britannique.
Aucune date n’est aujourd’hui donnée quant à la suite du calendrier. Le dossier est très complexe et implique de nombreux conseils. L’objectif est double : sauver la cinquantaine d’exploitations hôtelières du groupe et leurs emplois induits, et préserver les intérêts des 6 000 petits investisseurs et quelque centaine de conseillers en investissements financiers, qui ont investi dans Maranatha. Plus de 100 procédures collectives ont d’ores et déjà été ouvertes au tribunal de Marseille. Un important travail sur la data room est également en cours pour démêler tous les mécanismes et flux de Maranatha. Sans compter le "dossier dans le dossier" du portefeuille des Hôtels du Roy (photo ci-dessus), qui confronte la société au fonds koweïtien Cale Street. Ce dernier est l’unique prêteur pour l’acquisition de ces six hôtels de luxe situés à Paris et à Nice. Un portefeuille payé 360 M€, financé au moyen d’une dette de 275 M€, dont le taux dépasse les 9%.
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