Le 7 rue de Téhéran, à Paris.
En 2018, le profil value-add du Square, situé 7 rue de Téhéran dans le 8e arrondissement de Paris, n'avait pas empêché PGIM Real Estate de le valoriser 120 M€ à travers un share-deal complexe (lire ci-dessous). Plus de deux ans après l'avoir repris et en avoir fait un actif core, notamment en le pré-commercialisant très rapidement auprès du cabinet d'avocats August & Debouzy, la filiale de gestion d’actifs immobiliers de PGIM signe sa sortie pour une valorisation bien plus conséquente, tenue confidentielle par les parties. Selon nos informations et au terme d'un processus rallongé par la crise sanitaire, AEW a repris le Square pour le compte de CNP Assurances, pour quelque 215 M€, soit plus de 30 000 €/m2. Une opération qui fait ressortir un rendement de 2,8 %, sachant que le principal locataire s'est engagé sur un bail de 860 €/m2/an d'après nos sources. « La vente de Square, qui fut signée en juin 2020 au sortir du premier confinement, au profit d’un investisseur institutionnel français, stipulait différentes conditions suspensives dont la réception des travaux et la mise à disposition de l’immeuble au locataire, la prise d’effet du bail, et l’achèvement des travaux d’aménagement par le locataire, le tout dans un environnement soumis aux risques de nouvelles mesures de restrictions sanitaires, explique le cédant. Les équipes de PGIM Real Estate ayant achevé de sécuriser la transaction, en levant avec succès l’ensemble des conditions suspensives dans un calendrier serré, la vente a été finalisée en décembre 2020. »
Rénovation de grande envergure
L'opération est une réussite à plus d'un titre pour PGIM Real Estate, qui réussit à cristaller en pleine crise, sa création de valeur sur cet immeuble Art Déco de 7 000 mètres carrés, doté d'une façade typique des années 20. L'actif est resté dans les mémoires pour avoir été le siège de Parfums Christian Dior, mais aussi celui de Danone pendant 35 ans. Lourdement restructuré après le départ de son illustre locataire, dont le loyer s'élevait déjà à 710 €/m2/an, il a été pris à bail par le cabinet d'avocats trois mois à peine après avoir rejoint le portefeuille de PGIM Real Estate. Une fois l'immeuble libéré, la rénovation du Square a pu être lancée à l'automne 2019. « Ce programme a permis de repositionner cet immeuble à l’architecture art déco exceptionnelle, en adéquation avec les meilleurs standards de marché et le cahier des charges du nouveau locataire, explique PGIM Real Estate. L’immeuble bénéficie de deux atriums monumentaux au rez-de-chaussée, sublimés lors de leur rénovation, et de vues exceptionnelles depuis ses différentes terrasses. » Le Square est également certifié HQE Très Performant et Breeam Very Good.
Sorties réussies
Malgré les aléas dus à la pandémie de Covid-19, l’actif a été mis à la disposition d'August & Debouzy en juillet 2020, lui permettant de réaliser ses travaux d’aménagement et de respecter son planning d’emménagement. « Cette opération démontre notre capacité à structurer et exécuter une opération complexe, dans un contexte sanitaire et économique incertain, souligne Jocelyn de Verdelon, head of France chez PGIM Real Estate. Grâce à un travail d’investissement très sélectif et d’asset management de précision, nous avons assuré la maîtrise du projet et sommes parvenus à satisfaire les exigences d’un locataire de renom et d’un acquéreur de premier plan. Après le succès de nos opérations précédentes telles que le 41 rue Ybry à Neuilly-sur-Seine, le 42-44 rue de Paradis dans le 10e arrondissement de Paris, et M Campus à Meudon, cette nouvelle sortie confirme la capacité des équipes de PGIM Real Estate à générer une création de valeur très importante sur le marché des bureaux parisien, pour le compte de notre stratégie value-add paneuropéenne. » Rappelons qu'en 2020, le 42-44 rue de Paradis et M Campus se sont respectivement valorisés plus de 100 M€ et 215 M€ selon nos sources.