Tour Air2 - La Defense 600 - DR
Selon nos informations, le projet de restructuration de la tour Aurore quitte le portefeuille de Carlyle pour rejoindre celui d’Aermont, qui signe ainsi son grand retour à l’acquisition en France.
Six ans après avoir acquis le terrain accueillant le projet de la tour Air 2, le fonds américain Carlyle signe sa sortie. Selon nos informations, Aermont, le fonds de Léon Bressler anciennement connu sous le nom de Perella Weinberg Real Estate, puis PW Real Assets, ferait son grand retour sur le marché immobilier français, en signant l’acquisition de ce projet de restructuration. Contacté, Carlyle n'a pas souhaité faire de commentaire, tandis qu'Aermont, connu pour sa discrétion, n’a pas donné suite à nos demandes. Selon nos informations, le montant de l'opération atteint les 135 M€.
Un PC déjà délivré
Projet de longue haleine, la tour Air2 est une opération attendue depuis de nombreuses années. Ce programme de plus de 75 000 mètres carrés, à l’architecture signée par l’agence Arquitectonica (photo ci-dessous), doit s’ériger en lieu et place de la tour Aurore, place des Reflets à Courbevoie. Son permis de construire avait d’ailleurs déjà été délivré après une enquête publique organisée au printemps 2011 par la mairie de la commune. Plusieurs fois reportée, sa date de livraison est annoncée pour 2021.
Dernière acquisition en 2014
Cette opération marquerait le grand retour d’Aermont dans l’Hexagone, dont la dernière acquisition remonte à 2014. Cette année-là, l’investisseur avait signé, pour le compte de son fonds de deuxième génération, un sale & leaseback sur le siège de Saint-Gobain à La Défense, situé dans l'ensemble "Les Miroirs A et B". Un actif revendu il y a deux ans à Primonial REIM. Depuis, Aermont - qui est sorti du capital de GA l'an passé (lire ci-dessous) et développe le concept hôtelier The Student Hotel dans l’Hexagone - continue à étudier des opportunités en France, un marché cible pour son fonds pan-européen de troisième génération, lancé à l’été 2015. Mais un marché rendu plus compliqué par la forte compression des taux de capitalisation et la place occupée par les investisseurs domestiques dans les processus d’enchères.
Un savoir-faire sur le value-add
Cette opération value-added, sur un marché tertiaire qu’il connaît bien, signerait le retour du fonds immobilier, qui serait en train d’étoffer ses équipes en France. Le travail que requiert la tour Air 2 correspond à son savoir-faire : celui d’un investisseur capable de se positionner sur des opérations complexes et requérant un important travail d'asset management, mais créateur de valeur à terme. Une thèse d'investissement qui colle au projet Air2. Pour l’anecdote, la tour est le pendant de D2, sa voisine déjà restructurée. Inaugurée en 2015, elle est détenue par Sogecap.
Lire aussi :
GA bâtit son MBO (29/03/17)