En droite ligne avec son plan stratégique et financier 2022-2026, Carmila actionne le levier de rotation de ses actifs non stratégiques. À cet effet, la SIIC se sépare d’un portefeuille de six actifs français : le retail park Mondeville Meylan (Caen) et les galeries commerciales de Mont-Saint-Aignan, Nantes-Saint-Herblain, Rambouillet et Saint-Jean-de-Védas – toutes adossées à des hypermarchés Carrefour. Les 45 000 mètres carrés qui constituent ce portefeuille se logent dans une joint-venture formée avec Batipart détenu par la famille Ruggieri et Atland Voisin. D’après nos sources, la société de gestion pilotée par Jean-Christophe Antoine réalise cet investissement pour le compte de la SCPI Épargne Pierre. Dans cette JV, Carmila garde une participation minoritaire de 20 %, quand les deux autres investisseurs en contrôlent 40 % chacun selon nos informations. « Cet accord démontre la liquidité de nos actifs à de bonnes conditions et l’intérêt des investisseurs immobiliers pour les actifs de commerces », vante Marie Cheval, présidente et directrice générale de Carmila. De sources concordantes, le levier de la dette sera actionné auprès de grandes banques françaises à hauteur de 50 % (LTV droit inclus) – le reste étant financé par le biais du private equity. La finalisation de la transaction est prévue d’ici la fin du premier semestre 2022.
200 M€ de cessions
En tout et pour tout, le prix de cession valorise l’ensemble de ces opus de commerces à 150 M€. D’après la foncière cotée du géant de la distribution, ce montant entre « en ligne avec les valeurs d’expertises à fin 2021 ». D’après nos informations, les discussions de cette vente, réalisée de gré à gré, remontent à septembre dernier. Si aucun des acteurs de cette transaction ne communique sur les loyers que génèrent les actifs, le taux d’occupation s’élève à environ 98 % selon sources. À noter qu’aucun redéveloppement des sites n’est envisagé par Batipart et Atland Voisin sur ce portefeuille – ce travail ayant déjà été effectué par Carmila. La dite SIIC continuera à piloter des missions de gestion locative, de commercialisation et d’asset management des six actifs concernés. De mémoire, les équipes de Marie Cheval visent un montant total de 200 M€ de rotations d’actifs en 2022 et 2023. Ce plan de ventes devrait être prolongé au-delà de 2023. « Le produit de ces cessions sera alloué à de nouveaux projets de développement et aux rachats d’actions », fait savoir la foncière par voie de communiqué.