Mercure III, perspective - Crédit : CG3D Studio - Chaix & Morel et Associés
Constitué en octobre, l'OPPCI a déjà signé ses premiers investissements value-add dans deux immeubles pour une soixantaine de millions d'euros.
De premiers fonds rapidement levés et déjà déployés. C'est le premier défi qu'a réussi à relever l'équipe immobilière de Raise REIM, constituée il y a à peine un an (en photo et lire ci-dessous). Emmenés par Arnaud Pomel, président et Séverine Farjon, directrice générale, ces spécialistes des opérations immobilières complexes en plein coeur de Paris viennent de signer les deux premières acquisitions value-added de leur OPPCI Raise Immobilier 1, structuré il y a tout juste six mois avec 211 M€ levés auprès de huit institutionnels et disposant aujourd'hui d'une capacité d’investissement de 350 M€.
Sortir des sentiers battus
Pour les identifier, l'équipe de Raise REIM a passé en revue plus de cent dossiers : tout en restant dans le coeur de Paris, elle a pris le parti de sortir du QCA en misant sur les 11e et 15e arrondissements. Deux quartiers très bien desservis, mais où les niveaux de loyers pour les meilleurs actifs tournent autour de 520-530€/m2/an, contre plus de 800€ pour le QCA. Raise REIM a choisi d'investir une soixantaine de millions d'euros dans deux immeubles de bureaux : un premier d'environ 2 000 mètres carrés rue de la Fontaine au Roi ; un second baptisé Mercure III, développant près de 5 800 mètres carrés (principalement du bureau), dans le quartier de Beaugrenelle. Deux ensembles immobiliers inoccupés, cédés par une famille pour le premier et un institutionnel pour le second dans le cadre d'asset deals. Les deux vont faire l’objet de lourdes restructurations.
L'atout de l'écosystème Raise
Raise REIM a déjà dévoilé les premières perspectives de Mercure III, signées Chaix & Morel Associés (ci-dessus et ci-contre). Un immeuble qui garde son esprit années 70, mais en le remettant au goût du jour, surtout celui des utilisateurs. « Chez Raise, nous sommes plongés tous les jours dans un bain d’innovation grâce à l’écosystème du fonds de dotation RaiseSherpas : nous sommes comme au coeur du réacteur de l’innovation immobilière. Pour ces deux immeubles, nous réfléchissons à partir du besoin de l’utilisateur, et imaginons des utilisations alternatives à l’immobilier de bureau classique », expliquent Séverine Farjon et Arnaud Pomel. Le coworking figure à l'évidence en bonne place, mais d'autres sujets encore confidentiels sont à l'étude, qui pourraient venir bousculer de nouveau les codes du marché. Fort de ces premiers projets, Raise REIM continue de sourcer des opportunités, en continuant de rester très sélectif. L'équipe ne s'interdit pas non plus « de lancer une levée de fonds complémentaires pour atteindre le maximum de capital autorisé sur notre OPPCI, qui est de 300 M€ à mesure que le pipeline de projets se remplit ».
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