Un marché bousculé... mais un marché prêt à se relever, groupe Babylone vient enquêter

Les chiffres de la semaine

• 

  Knight Frank s'est penché sur les conséquence de la pandémie sur le marché immobilier des bureaux d’Île-de-France. Selon le conseil, près de 465 000 m2 de bureaux ont été placés dans la région au T1 2020, contre 538 000 m2 sur l’ensemble du 1er trimestre 2019, soit une baisse de 14 % sur la période. « Nul ne peut savoir quel aurait été le niveau des volumes commercialisés si la crise sanitaire n’avait pas éclaté », précise toutefois le conseil, d'autant que la baisse du marché locatif s'est enclenchée dès 2019. Les chiffres sont toutefois parlants : au T1 2020, le volume des grandes transactions a baissé de 46 % sur un an et de 78 % par rapport au T1 2018.
• Meilleurs Agents s'attend également à des performances en berne pour le marché du logement en 2020, affirmant que l'année devrait se terminer « sensiblement en dessous du million de transactions atteint lors des deux exercices précédents ».
• Selon les dernières données de SeLoger, les départements où les recherches immobilières ont le moins baissé sur leur site dédié sont les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine et l'Yonne. À noter que si le premier département ne perd que 8 % de visiteurs, les deux autres engrangent une baisse de respectivement 23 % et 24 %.
• L’Observatoire régional de l’immobilier d’entreprise en Île-de-France ou ORIE s'est penché sur le parc de bureaux francilien et note que celui-ci cumule une surface utile totale de 54,46 millions de m2 en 2019, ce qui en fait un des plus grands parcs de bureaux au monde selon l'observatoire. 

Des recours à l'heure de la pandémie

• 

  GroupeBabylone a lancé cette semaine la première enquête nationale consacrée à l'impact de la crise sanitaire actuelle sur le marché de l'investissement immobilier, un projet porté par Thibault de la Baronnière et Yonel Marelli du département Capital Markets, à compléter de manière anonyme.
• En période de confinement, les visites d'appartement sont forcément virtuelles. C'est la solution proposée notamment par Flatlooker, jeune pousse qui permet de visiter un bien grâce à son ordinateur, casque de réalité virtuelle ou tablette.  
• « Il est difficile, voire impossible de prévoir la signature d’un acte de vente jusqu’à la levée du confinement », au vu de la difficulté pour les notaires de signer leurs actes à distance, souligne SeLoger. Ce dernier rappelle notamment que l’acquéreur d'un bien ne peut invoquer la crise sanitaire pour annuler la vente, en particulier si le délai de rétractation de l’avant-contrat était arrivé à terme avant le 12 mars 2020, l’acquéreur ne bénéficiant alors d’aucun recours.

Malgré tout, le marché se poursuit

• 

  Toutes les opérations ne s'arrêtent pas lors de la pandémie. Société Générale vient de signer, dans le cadre d'un befa, son installation pour neuf ans fermes sur 4 000 m2 au sein du Green Oak de Mata Capital situé à Arcueil. Développé par Kaufman & Broad, l'immeuble de bureaux devrait être livré en 2021.
• En pleine période de crise, Icade vient aussi de signer avec Action Logement un bail portant sur 2 274 m2 de bureaux au sein de l’immeuble Eko Active, situé au cœur du quartier EuroMéditerrannée à Marseille. Malgré le confinement en vigueur, le process de signature dématérialisée en vigueur chez Icade a rendu la signature possible. D’une durée ferme de 9 ans, le bail a pris effet au 31 mars 2020. Cette signature porte le taux d’occupation de l’immeuble, déjà en partie loué à la Métropole Aix Marseille Provence, à 63 %.
• GSE touche du bois à Pessac, près de Bordeaux. Le groupe développe en blanc une opération ossature bois pour le compte de la société Granitic. Les travaux, entamés en janvier dernier pour une livraison toujours prévue en fin d'année, permettront de faire sortir de terre un bâtiment de bureaux de 2 500 m2 visant une certification "Bâtiment à énergie positive" (Bepos).
• Le promoteur francilien Bécarré démarre pour sa part la commercialisation d’une résidence de 30 logements, le Clos Puits à Soisy-sous-Montmorency (Val d'Oise).

De nouvelles ressources

• 

  L'Association Française du Family Office, ou AFFO, met à disposition la sixième édition de son livre blanc, guide pratique et opérationnel dédié aux family officers pour leur permettre de gérer efficacement leur patrimoine immobilier.
• Arcadis vient de publier la dernière édition de son classement International Construction Cost Index 2020, qui compare les coûts de construction dans 100 métropoles mondiales. Premier constat, Paris affiche des prix médians par rapport aux autres métropoles mondiales. La capitale occupe ainsi la 33e place. Le podium est occupé par deux villes américaines et une asiatique, sans surprise Londres, suivie de New York puis de Hong Kong.

Grand soleil pour l'infra

• 

  Une heureuse découverte pour Total, qui en forant au large du Suriname sur une profondeur d'environ mille mètres a découvert de l'huile « volatile de haute qualité, et condensats, dans des réservoirs superposés du Crétacé Supérieur Campanien et Santonien ».
• Le consortium constitué d'Eiffage et d'APRR, nommé Aliae, met la main sur la concession portant sur l'A79, à travers un contrat finalisé avec l'État le 10 août dernier. D'une durée de 48 ans, l'accord prévoit le développement et l’entretien de 89 km d'autoroute et représente un investissement d'environ 548 M€, apporté par Eiffage.
• Amarenco, spécialiste des énergies renouvelables, met le cap sur l'Asie et ouvre une nouvelle filiale à Singapour, nommée Amarenco Asie Pacifique. Le groupe entend ainsi investir plus d’1 Md$ (≈ 923 M€) sur les cinq années à venir en Asie-Pacifique.
• Neoen, producteur indépendant d'énergies renouvelables, vient de remporter 66 MWc suite à un appel d’offres gouvernemental pour six centrales solaires au sol situés en Charente-Maritime, Dordogne, dans le Gard, l’Indre, les Landes et le Maine-et-Loire. 

Les personnalités de la semaine

• 

  Cette semaine le marché est en deuil suite au décès de Philippe Malinvaud, professeur émérite de l’université Paris II Panthéon-Assas et ancien directeur de master.
• Dominique Naert rejoint l’École des Ponts ParisTech en tant que directeur du Mastère spécialisé IBD, Immobilier et Bâtiment Durables, Transitions énergétiques et numériques. Ancien diplômé du cursus, celui-ci prend ainsi la tête d'un mastère qualifié par l'école de seule formation dédiée à l’immobilier en France, qui soit complètement centrée sur le développement durable.
• Le cabinet Jeantet accueille un ancien de Bpifrance financement en la personne d'Adrien Fourmon nommé counsel en matière de droit public, droit de l’environnement et des énergies renouvelables.