Le projet de Chapelle International, Paris 18
Quelles sont les grandes transactions qui portent le volume des ventes en état futur d’achèvement sur le marché français ? Il y a en a eu cinq : #Curve, Chapelle International, le futur siège de Kaufman & Broad, l'immeuble Lebon Lamartine et Le Corail en région.
On les dit rares depuis le début de l’année et c’est un fait : les signatures de ventes en état futur d’achèvement (vefa) en blanc sont peu nombreuses, quand bien même la recherche de meilleures performances reste le leitmotiv des investisseurs. Trois d’entre eux ont néanmoins décidé de s’exposer à ce profil de risque, qui inclut et le risque de développement, et celui de la commercialisation. Trois fonds qui ont signé les deux plus grandes vefa en blanc de ce début d’année, pour un montant d'un peu moins de 250 M€. La plus importante est celle que viennent d'acquérir en JV GCI et Benson Elliot sur l’immeuble #Curve, 24 000 mètres carrés de bureaux à Saint-Denis, pour un coût estimé de maximum 130 M€. La seconde est celle remportée par le géant Blackstone qui, pour le compte de ses fonds conseillés, s’est emparé d'un ensemble de bureaux réalisé dans le cadre du programme Chapelle International dans le 18e arrondissement (en photo ci-contre). Une opération de près de 45 000 mètres carrés développée par Linkcity Île-de-France. La transaction avec le fonds de private equity américain, valorisée plus de 180 M€, a porté sur deux immeubles de bureaux, itWorks! (20 000 mètres carrés) et itsWell! (14 000 mètres carrés). Un troisième immeuble, destiné à accueillir des logements, a été acquis par la Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP) et ICF Habitat.
Deux en gris
Les vefa en gris (pré-commercialisées, ndlr) ne sont pas beaucoup plus nombreuses, mais les rares signées ont elles aussi une belle envergure. Celle d’Eurazeo Patrimoine notamment, sur le campus Highlight, le futur siège de Kaufman & Broad à Courbevoie, pré-commercialisé à 40% auprès du promoteur et valorisé quelque 200 M€. La deuxième est signée HSBC REIM, qui a investi dans l’immeuble Lebon Lamartine, développant 18 000 mètres carrés de bureaux à Villejuif. Un actif cédé par Icade Promotion pour 95 M€, sur lequel Orange s’est déjà engagé. Ces quatre opérations portent à environ 550 M€ le volume transacté sur les vefa à Paris et ses environs depuis le début de l’année. A titre de comparaison, JLL recensait un montant similaire sur le seul premier trimestre 2017…
Plus actif en région
S’ils sont peu actifs en Ile-de-France, les investisseurs à la recherche de vefa ont trouvé plus d’opérations en région. C’est à Marseille que la plus importante d’entre elle a été signée : Amundi Immobilier a finalisé son seul investissement français depuis le début de l’année avec Le Corail pour 83,6 M€ (ci-contre) et un rendement d’environ 4,55%. Dans l’ordre de grandeur, vient ensuite l’ensemble mixte niçois Néo, désormais logé dans le portefeuille de Keys AM pour environ 50 M€, puis l’immeuble nantais Vendôme, que La Française REM valorise 20,3 M€. D’autres plus petites opérations ont été signées, comme un nouvel Urban Valley logé en blanc dans une des SCPI de La Française REIM pour 5,6 M€ ou un immeuble Ywood (groupe Nexity) à Rennes, repris par Foncière Magellan pour une valorisation tournant autour de 2 300 €/m2. Au total, en additionnant toutes ces opérations, sur le premier semestre, le volume investi en vefa approche les 700 M€ selon les données de CFNEWS IMMO.
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