
Le Majolique à Sèvres, acquis par Affine en février 2018.
Une nouvelle grande opération de fusion vient d'être annoncée dans l'immobilier coté : celle d'Affine et de Société de la Tour Eiffel (STE). Les conseils d’administration respectifs de ces deux foncières cotées ont approuvé le projet d’une opération de fusion. Un rapprochement valorisé quelque 582 M€, qui réunirait ces deux sociétés d'investissement immobilier cotées (SIIC) qui ont fait du Grand Paris l'un de leurs grands axes de développement, et qui créerait une foncière cotée sur Euronext Paris, dont le patrimoine atteindrait plus de 1,7 Md€.
Fusion-absorption en décembre
Maryse Aulagnon - Affine
Maryse Aulagnon quitte l'aventure
Thomas Georgeon - STE
Un portefeuille renforcé et de taille significative
STE disposerait à l’issue de la fusion d’un portefeuille de 163 actifs pour une valeur d’expertise hors droits au 30 juin dernier de 1 747 M€. Les actifs situés dans le Grand Paris représenteraient 75% du portefeuille, les autres actifs étant situés en région, à plus de 16% dans les grandes métropoles régionales bénéficiant d’une bonne desserte nationale et internationale, et d’une forte dynamique démographique et économique : Bordeaux, Nantes, Lille, Lyon, Marseille, Toulouse. Le pôle Grand Paris serait renforcé par des immeubles Paris intra-muros de qualité provenant d’Affine. Le revenu locatif annuel porté à plus de 100 M€ permettrait d’accroître les opérations de redéveloppement ou de valorisation des réserves foncières. Ces opérations créatrices de valeur permettraient aussi d’augmenter les performances et la durabilité du portefeuille. STE poursuivra la politique d’Affine visant à un recentrage sur les actifs stratégiques ; elle procédera donc à l’évaluation du portefeuille d’actifs après la fusion pour établir ses arbitrages. Le ratio d’endettement LTV (Loan to Value) de STE serait de 46%, avec une dette d’une maturité moyenne de 6,3 années et d’un coût spot de 2,1%. L’endettement de STE aujourd’hui composé d’obligations Euro PP et de lignes de crédit (« Revolving credit facilities ») serait complété des lignes hypothécaires d’Affine (dans la limite des ratios de dette sécurisée autorisés chez STE).